vendredi 29 juin 2012

Rapportée au PIB ou au nombre d'habitants, l'évolution entre 2000 et 2010 des dépenses de R&D dans les pays européens a été très disparate.

source :
Indicateurs "Europe 2020"
eurostat
© Union européenne, 1995-2012



Même graphe qu'hier sauf qu'au lieu d'exprimer les valeurs correspondant à l'année 2010, on exprime ici la variation enregistrée sur ces indicateurs-là entre 2000 et 2010.

Comme hier, je ne fais pas apparaître les noms des 27 pays (à quoi bon ?) mais simplement ceux de la France, de ses principaux voisins et ceux qui sortent du peloton.

Quelques observations :
- le Royaume-Uni est le mauvais élève selon cette vision ; c'est même le seul qui ait vu ses chiffres diminuer, sur la décennie, en pourcentage de PIB et en montant par habitant (je dis bien "selon cette vision"...)
- la France est un peu en-dessous de la moyenne européenne pour ce qui concerne l'évolution en proportion de PIB (c'est dommage dans la mesure où c'est précisément là l'objectif Europe 2020) ;
- en haut sur la droite, on retrouve gross modo les mêmes pays qu'hier, ce qui suggère que ces pays ont acquis leur puissance de R&D surtout par un gros effort au fil des années 2000 ;
- positions intéressantes de l'Estonie et du Portugal !

Et position époustouflante de la Suède : si j'avais laissé le graphe à l'échelle nécessaire pour que la Suède y figure, toutes les autres bulles auraient été tassées en bas à droite. En effet, entre 2000 et 2010, la R&D suédoise a progressé de 3,42 points de PIB et de 560€ par habitant !

jeudi 28 juin 2012

L'Europe du nord, locomotive de la R&D.


source :
Indicateurs "Europe 2020"
eurostat
© Union européenne, 1995-2012



Encore un graphe similaire : l'axe horizontal exprime toujours le pourcentage du PIB consacré à la R&D, et l'axe vertical le montant moyen par habitant en euros. Sauf que cette fois, chaque point représente un pays en 2010 et non plus une année (Europe entière) comme dans les deux graphes précédents.

Je mentionne au passage le passage à des bulles avc effet relief. C'est un choix strictement esthétique, que je ne pouvais pas faire sur les deux graphes précédents puisque je tenais à relier les années entre elles ! (D'où le graphique en nuage de points, qu'on peut relier sous Excel, contrairement au graphique en bulles.)

Je n'ai pas noté le nom du pays à côté de chaque bulle, mais seulement pour :
- la moyenne européenne (en gris),
- la France et ses principaux voisins,
- et les pays en haut à droite du graphe, ceux qui tirent la moyenne vers le haut !

mercredi 27 juin 2012

Fuite en avant de l'Allemagne sur la R&D ?

 source :
Indicateurs "Europe 2020"
eurostat
© Union européenne, 1995-2012



Le même graphe qu'hier mais en y ajoutant les courbes de la France, de l'Allemagne et du Royaume-Uni - les trois plus gros contributeurs à l'effort européen de R&D.

N'entrons pas dans une analyse détaillée mais remarquons ces quelques éléments qui se "voient" :
- l'évolution assez confuse des chiffres du Royaume-Uni sur cette période ;
- la similitude entre le parcours français et la moyenne européenne ;
- le bond en avant allemand, avec une seule année de recul en pourcentage du PIB (2004 par rapport à 2003).

mardi 26 juin 2012

L'investissement de R&D stable malgré les aléas de conjoncture.

source :
Indicateurs "Europe 2020"
eurostat
© Union européenne, 1995-2012



Plutôt que de représenter les deux indicateurs sur des axes verticaux parallèles et de dérouler les années en abscisses, on utilise ici un graphe en points :
- chaque point représente une année, de 1995 à 2010,
- le montant de R&D en pourcentage du PIB est sur l'axe horizontal,
- le montant de R&D en € par habitant est sur l'axe vertical.
(Les couleurs des axes suivent la même convention qu'hier.)

On l'a vu le 29 mai dernier : l'évolution du montant (en valeur absolue) des dépenses de R&D est relativement stable. Et comme l'évolution de la population est a priori relativement stable aussi, les bifurcations qu'on visualise ici mettent notamment en lumière les à-coups du PIB.

Mais surtout, mieux encore que le graphe du 29 mai, celui-ci montre combien l'investissement de R&D est stable malgré les aléas de conjoncture !

A quoi est-ce visible ? Au fait que, malgré des zig-zags horizontaux, la courbe est presque toujours en progression verticale : l'investissement en R&D par habitant est régulièrement plus élevé.

Cela dit, c'est là la moyenne européenne. Et si on regardait la même chose pour chacun des trois plus gros contributeurs de R&D dans l'UE ?

lundi 25 juin 2012

Peut-on lire les variations du PIB et de la population par rapport à la R&D ?

 source :
Indicateurs "Europe 2020"
eurostat
© Union européenne, 1995-2012



Toujours dans cette série autour des dépenses de Recherche & Développement en Europe, cette semaine sera placée sous le signe de deux indicateurs. Ces deux indicateurs consistent à mettre en rapport le montant des dépenses de R&D avec une autre grandeur :
1. avec le PIB : un montant (en €) rapporté à un autre montant (en €) donne un pourcentage (le montant de R&D en pourcentage du PIB) ;
2. avec le nombre d'habitants :un montant (en €) rapporté à un nombre donne un montant en € (par habitant).

Le premier est représenté sur le graphe par les points rouges et se lit sur l'axe de gauche.
Le second est représenté par l'histogramme bleu et se lit sur l'axe de droite.

Qu'est-ce que montre ce graphe ?

Que le montant de R&D par habitant augmente sensiblement plus vite que ce même montant exprimé en pourcentage du PIB.

Bien sûr, on a envie d'en tirer d'autres conclusions, mais il faut être prudent pour cela :
- si le PIB était stable, on pourrait déduire de la stabilité des points rouges que le montant de R&D est stable et donc déduire de l'histogramme bleu que la population diminue ;
- si la population était stable, on pourrait déduire de la croissance de l'histogramme bleu que le montant de R&D augmente et donc déduire des points rouges que le PIB augmente.

Mais ni l'une ni l'autre de ces hypothèse n'est vraie ! De fait, les deux indicateurs rapprochés ici sont tous deux des rapports dont les dénominateurs sont variables. Et, qui plus est, leurs numérateurs sont identiques.

Comment visualiser tout cela autrement ?