vendredi 20 avril 2012

Taux d'emploi des 20-64 ans et écart hommes-femmes, par pays de l'UE (2010).


source :
Indicateurs "Europe 2020"
eurostat
© Union européenne, 1995-2012



J'ouvre aujourd'hui une exception dans le cycle de mes "graphes du vendredi", habituellement consacrés à des explorations créatives et/ou fantaisistes des ressources graphiques d'un tableur. Ce n'est pas par manque d'imagination mais par intérêt pour la série statistique qui m'occupe ces jours-ci. Et il devrait en être de même pour les vendredis à venir : les données d'Europe 2020 sont riches et intéressantes.

On reprend ici le classement des pays présenté mardi et mercredi : par taux d'emploi décroissant. L'idée est la même que celle du graphe de mercredi, mais avec l'ambition de rendre plus lisible ce qui l'était très peu.

Lecture : la barre aux bordures grises est le taux d'emploi global du pays. La barre "flottante" bicolore matérialise l'écart hommes-femmes, son extrémité rouge étant au point du taux d'emploi des femmes, son extrémité bleue au point du taux d'emploi des hommes.

On voit mieux ici que l'écart "hommes-femmes" est plus important, au bas du graphe, c'est à dire dans les pays où le taux d'emploi est plus bas.

Rappelons encore une fois l'exception lituanienne : la barre bicolore est ici inversée, extrémité bleue à gauche et extrémité rouge à droite !

jeudi 19 avril 2012

Écart hommes-femmes du taux d'emploi des 20-64 ans par pays dans l'UE (2010).


source :
Indicateurs "Europe 2020"
eurostat
© Union européenne, 1995-2012



Voyons de plus près les écarts observés hier. Cette fois, le classement des pays est différent de celui des deux graphes de ces deux derniers jours.

Dans la plupart des pays de l'UE, l'écart entre les taux d'emploi des hommes et des femmes est situé entre +5 et +20 points - écart en faveur des hommes.

Ceux qui sont situés en dehors de cette fourchette forment des groupes étonnamment cohérents.
- Quatre états sont en-dessous : les trois pays baltes et la Finlande. Avec cette notable exception de la Lituanie, seul état-membre où le taux d'emploi des femmes est supérieur à celui des hommes.
- Trois états sont au-dessus :l'Italie, la Grèce et Malte.

(Extrémité nord-est de l'Union Européenne VS centre méditerranéen : cet écart méritera d'être cartographié, le jour où j'aurai étendu à l'Europe mon outil de création de cartes sous Excel.)

mercredi 18 avril 2012

Le taux d'emploi des 20-64 ans par sexe et par pays dans l'Union Européenne, en 2010.


source :
Indicateurs "Europe 2020"
eurostat
© Union européenne, 1995-2012



Pas très lisible, ce graphe, non ?

Justement.
Il montre pourtant plusieurs choses.

Commençons par remarquer que les 27 états membres (+ la moyenne UE) sont exactement dans le même ordre qu'hier : ils sont classés par taux d'emploi décroissant (hommes et femmes non distingués).

La première chose qu'on peut voir tient précisément au fait que ce graphe est peu lisible ! Raisonnement : le bon sens suggère que la moyenne des deux taux ("hommes" et "femmes") de chaque pays soit très proche du taux national (celui d'hier), vu que la répartition hommes-femmes dans la population est à peu près la même dans tous les pays, et qu'elle avoisine 50%-50%. Mais alors, qu'est-ce qui brouille ici la perception d'un classement ? Seule explication possible : l'élément qui "écarte" le graphe d'aujourd'hui, c'est à dire les écarts entre taux "hommes" et taux "femmes".

Essayons de regarder séparément les deux séries de barres :
- celle en bleu dessine à peine un classement du haut vers le bas ;
- celle en rouge, en revanche, est clairement ordonnée, et de la même façon que les barres du graphe d'hier.
L'interprétation est directe : les différences de taux d'emploi entre pays sont fortement liées aux différences de taux d'emploi des femmes !

Autre regard : l'ampleur des écarts. Dans le graphe d'hier, il y avait un écart de moins de 19 points entre le taux d'emploi le plus bas (Malte, 60,1%) et le plus élevé (la Suède78,7). Aujourd'hui, l'écart est bien plus large : il dépasse 40 points et va presque du simple au double, entre les femmes de Malte (41,6%) et les hommes des Pays-Bas (82,8%). Notons au passage que le taux d'emploi des hommes de Malte est supérieur à la moyenne européenne.

Enfin, une quasi-évidence sur ces écarts : à une exception près, ils sont toujours en faveur des hommes. L'exception mérite d'être notée : la Lituanie. Le taux d'emploi des femmes en Lituanie est plus élevé que celui des hommes.

On creusera demain l'observation de ces écarts.

mardi 17 avril 2012

Le taux d'emploi des 20-64 ans par pays dans l'Union Européenne, en 2010.


eurostat
© Union européenne, 1995-2012



Poursuivons autour ce grand objectif " Europe 2020 : 75 % de la population entre 20 et 64 ans devra avoir un emploi". La source de données qui sous-tend ces graphes va bien au-delà d'un simple tableau "taux / pays / année" et ouvre nombre de perspectives. On l'exploitera donc plusieurs jours !

L'histogramme en barres est un grand classique pour ordonner des items - ici des pays. Le graphe d'aujourd'hui aurait pu être le premier de cette série. Je ne le livre ici "qu'en deuxième place" car il marque le début de plusieurs comparaisons de ce type que j'explorerai dans les jours à venir.

lundi 16 avril 2012

La France et ses principaux voisins, dans l'UE à 27 : évolution du taux d'emploi des 20-64 ans.

source :
Indicateurs "Europe 2020"

eurostat

© Union européenne, 1995-2012


Après cinq semaines occupées par des travaux autour des "faits constatés par la police et la gendarmerie", je quitte aujourd'hui non seulement cette source mais aussi les bases de data.gouv.fr. J'ai expliqué dans mon billet du 12 mars dernier le caractère décevant d'un très grand nombre de jeux de données qui s'y trouvent.

Je m'en vais désormais exploiter des données d'Eurostat. (Manière "d'européiser" mes graphes ?!) Cette structure, rattachée à la Commission européenne, a pour rôle de recueillir et de traitrer de l'information statistique au niveau communautaire. Eurostat travaille bien entendu avec les instituts de statistiques de chaque pays membre de l'Union Européenne - l'INSEE pour la France.

J'entame l'exploration de ses ressources "open data" autour de la série "Europe 2020".

Europe 2020, c'est une stratégie européenne d'emploi et de croissance, qui se fixe cinq grands objectifs et se donne des moyens de mesurer l'atteinte de ces objectifs.

Plus d'infos ici sur Europe 2020.

Précision : sur un plan géographique, je me contenterai dans un premier temps de faire éventuellement des comparaisons entre la France, ses grands voisins (Allemagne, Italie, Espagne, Royaume-Uni) et des moyennes "UE à 27". Je ne ferai pas de carte dans l'immédiat - notamment parce que mon outil de cartographie sous Excel ne génère aujourd'hui "que" des cartes de France. Je travaille à le dimensionner aussi pour la génération de cartes européennes !

Le premier de ces grands objectifs pour 2020 est le suivant : "75 % de la population entre 20 et 64 ans devra avoir un emploi". L'indicateur associé à cet objectif est bien sûr le taux d'emploi des 20-64 ans, dont voici une première illustration.

Quelques mots de lecture :
- On voit très nettement le décrochage lié à la crise, fin 2008.
- Ce décrochage est très prononcé pour l'Espagne et à peine visible pour l'Allemagne.
- La France a progressivement l'Allemagne jusqu'à 2002 et de la dépasser (mais cela est notamment dû à une baisse du taux allemand vers 2003-2004) ; puis ce dernier est reparti à la hausse et a profondément creusé l'écart avec le taux français depuis 2005.
- Le taux d'emploi français surfe depuis 2008 autour de la moyenne européenne (Union des 27).