mardi 16 octobre 2012

Hommes et femmes non-diplômés : des réactions à la crise assez différenciées.


source des données :
Indicateurs "Europe 2020"
eurostat
© Union européenne, 1995-2012



Ceci est une vision de l'évolution dans le temps du double graphe qu'on a vu vendredi dernier. Ou, pour le dire "dans l'autre sens", le graphe de vendredi dernier correspond au point d'arrivée de celui d'aujourd'hui.

Attention, les courbes ne se cumulent pas : par exemple les trois courbes bleues en 2005 (début de la courbe, à gauche) représentent les valeurs 11,2%,  5,2% et 1,4%. Ces valeurs représentent chacune des occupations des hommes de 18-24 ans ayant quitté prématurément le système éducatif. C'est leur somme (17,8%) qui donne le pourcentage global des hommes dans cette situation.

Que peut-on voir ici ? Plein de choses !

Les deux courbes du bas montrent que la proportion des personnes ne travaillant pas et ne cherchant pas de travail est à peu près stable dans le temps, sans influence apparente de la crise. Les femmes dans cette situation-là sont entre 2 et 3 fois plus nombreuses que les hommes (c'est ce que montrait déjà le graphe de vendredi).

Les deux courbes bleues supérieures sont très clairement infléchies, chacune dans un sens. Interprétation évidente : l'effet "crise" qui a vu une grande part des non-diplômés qui travaillaient perdrent leur emploi en 2008-2009.

Les deux courbes rouges supérieures présentent des mouvements similaires, mais de manière moins marquée : la réalité évoquée ci-dessus existe aussi pour les femmes mais dans une mesure nettement moindre et qu'on peut relier à plusieurs autres éléments : le fait qu'elles soient proportionnellement  moins nombreuses à être non-diplômées, le fait qu'elles soient à l'inverse plus nombreuses à ne pas travailler et à ne pas chercher de travail.