lundi 9 juillet 2012

Mieux un état-membre avait réduit ses émissions de gaz à effet de serre avant la crise, mieux il les a réduites pendant la crise.

source :
Indicateurs "Europe 2020"
eurostat
© Union européenne, 1995-2012



Je poursuis sur l'idée abordée vendredi : la crise a eu en deux ans un effet autrement plus fort sur la réduction des émissions que la bonne volonté des nombreuses années précédentes.

Mais de combien ? Est-ce que cet effet de la crise a été plus ou moins fort selon que le pays avait déjà plus ou moins réduit ses émissions auparavant ?

Le graphe de vendredi suggérait un lien, c'était d'ailleurs l'une des idées de la mise en parallèle des deux histogrammes en barres. Pour autant, cette éventuelle relation n'était pas évidente.

Le graphe d'aujourd'hui, où chaque bulle représente un pays, apporte cette précision : OUI, les pays qui avaient déjà notablemment réduit leurs émissions entre 1990 et 2007 (lecture horizontale) les ont vu baisser encore davantage entre 2007 et 2009 (lecture verticale). A l'inverse, la crise n'a pas pas eu d'effet aussi marqué sur les "mauvais élèves" - même s'il s'agit néanmoins d'une baisse.

La corrélation est visible géométriquement : on pourrait dessiner une ellipse assez allongée qui entourerait l'ensemble des bulles. Elle serait clairement orientée sur une diagonale du coin inférieur gauche vers le coin supérieur droit !

La légende complète des pays n'aurait pas trop d'intérêt ici. Notons seulement que la bulle en bas à gauche représente l'Estonie : une réduction de -59% de 1990 à 2007, puis de -23% entre 2007 et 2009. En haut à droite, c'est Chypre, avec respectivement +78% (en hausse, donc) et à peine -5%.