vendredi 4 mai 2012

Nombre d'inscrits sur les liste électorales & population par département.

Moyenne "France métropolitaine" : 67,0%.

sources :
- listes électorales : Ministère de l'Intérieur
- population : www.geopopulation.com


La carte d'aujourd'hui n'a rien à voir avec les résultats du scrutin : elle met simplement en rapport le nombre de personnes inscrites sur les listes électorales d'un département avec la population de ce département. Autrement dit, elle répond à la question "quelle part de la population est inscrite sur les listes électorales ?"

Le nombre d'inscrits sur les listes électorales est celui établi pour l'élection en cours. La population de chaque département est celle connue au 1er janvier 2009. (On a cartographié ces donnés le 8 mars dernier.) Certes, l'idéal aurait été d'avoir des chiffres de la population au 1err janvier 2012 : avoir un écart de trois années constitue ici un biais. Cela dit, l'intérêt du graphe est avant tout dans la comparaison !

Plusieurs éléments expliquent les différences entre départements.

D'abord, la présence d'une population étrangère à proximité d'une frontière terrestre : le cas emblématique est celui de la Haute-Savoie, où résident de nombreux ressortissants étrangers (Suisses ou autres) travaillant à Genève. Ce département détient le record du plus faible taux d'inscription sur les listes électorales par rappor à la population, avec à peine plus de 33%. La Savoie et le territoire de Belfort sont vraisemblablement dans des cas similaires.

Ensuite, il y a le cas de la population étrangère en région parisienne, région la plus cosmopolite du pays. Les huit départements de la région Ile-de-France sont tous dans les 13 départements où ce taux est le plus faible ! (Notamment moins de 57% à Paris.)

Enfin, les populations étudiantes influent doublement sur ces taux : beaucoup d'étudiants résident dans une grande ville dans laquelle ils ne sont pas inscrits en tant qu'électeurs, ce qui tire vers le bas ce taux pour ces grandes villes. S'ils demeurent inscrits sur les listes de la commune où résident leurs parents mais où eux-mêmes ne résident pas, le taux d'inscription dans ces villes se trouve tiré vers le haut. Or une certaine part des étudiants résident dans un département différent de leur département d'origine ! Ce facteur influe vraisemblablement sur les cas des départements dans lesquels sont situées les villes de Lyon, Toulouse, Marseille - et bien sûr Paris.