vendredi 27 avril 2012

Les scores des candidats et leurs écarts par département.


source :
Ministère de l'Intérieur



Quittons la cartographie et les répartitions par département qu'on a vues ces derniers jours.

Le graphe en barres est idéal pour illustrer un classement. Ici, on y a ajouté cette barre horizontale qui chevauche l'extrémité de la barre principale et qui représente l'amplitude entre le score minimal et le score maximal atteint par chaque candidat dans un département.

Les scores des dix candidats sont ceux à l'échelle nationale (ils sont largements dits et répétés depuis dimanche, je ne les récris pas ici) mais, comme dans les graphes précédents, j'ai écarté les DOM-TOM et les Français de l'étranger. Autrement dit, on ne raisonne ici que sur la métropole.

On peut remarquer plusieurs choses.

Les deux candidats qualifiés pour le second tour ont quasiment le même score minimal : 18,89% pour François Hollande dans le Haut-Rhin, 18,72% Pour Nicolas Sarkozy en Ariège.

En revanche, le score maximal de François Hollande (42,97% chez lui en Corrèze) est sensiblement devant les 37,19% de Nicolas Sarkozy dans les Alpes-Maritimes. Cela dit, il ne dépasse le meilleur score départemental du président sortant que dans un seul autre département : ses 38,68% en Seine-Saint-Denis.

Globalement, la crête des "scores départementaux maximaux" (l'extrémité à droite des barres violettes) suit le classement décroissant des scores nationaux. De même pour la crête des "scores départementaux minimaux" (l'extrémité gauche)... à une notable exception : le score minimal de Jean-Luc Mélenchon (7,22% dans le Bas-Rhin) est bien supérieur au score minimal de Marine Le Pen (6,20% à Paris).

Enfin, ce graphe matérialise une certaine coupure entre deux groupes de 5 candidats : le plus faible score départemental réalisé par l'un cinq premiers (4,60 % pour François Bayrou en Haute-Corse) est plus élevé que le plus fort score départemental réalisé pr l'un des cinq derniers (4,18% pour Eva Joly à Paris).

Rappelons que ces constats sont faits sur la métropole uniquement.

Et notons pour finir que, si on réintègre les DOM-TOM et les Français de l'étranger dans ce découpage départemental, Eva Joly réalise son meilleur score chez les Français de l'étranger. Tolérance bien plus grande par rapport à ses origines et à son accent qui a été tellement moqué en métropole ? Ou conscience écologique "un peu" plus développée chez ceux qui ne vivent pas au milieu de dizaines de réacteurs nucléaires ? Sans doute les deux...